Crayons de couleur

Les crayons de couleur, c'est pour les enfants ! C'est souvent ce que pensent les gens de cette technique. Moi aussi, j'ai longtemps associé de façon simpliste les crayons de couleur à l'école primaire et au coloriage.

Il y a environ 30 ans, Christoph, un ami, m'a offert une magnifique boite en métal rouge, ornée d'une photo du Matterhorn, contenant 80 crayons de couleur d'une marque suisse. J'étais bien embêté car je ne me servais pas du tout de crayons de couleur dans mon travail artistique. Plutôt que de les stocker à la cave, je me suis mis à en utiliser quelques-uns à la place du crayon à papier. Très vite, j'ai apprécié la mine tendre et large, plus souple que celle du crayon graphite. J'ai aussi combiné le crayon avec des fonds d'acrylique ou avec l'encre brou de noix.

La décontraction dont faisait preuve David Hockney m'a certainement encouragé à m'en servir de façon autonome. Avec la première série japonaise (2003 - 2010), les crayons de couleurs sont devenus ma technique de prédilection pour ébaucher mes compositions dans des carnets de recherches. Le nombre de teintes restreint – bien qu'important - préparait la simplification des couleurs de mes peintures. J'aime la tonicité de la mine au contact du papier, la spontanéité et la fraîcheur, contribuant à dynamiser les formes, à libérer le dessin.

Les mettant parfois en concurrence avec les feutres à alcool ou acryliques, je continue de les utiliser de façon prioritaire dans mes travaux préparatoires. Récemment, ils ont été le fer de lance la belle série des Tokyo Kids, apportant une souplesse, une sensibilité et une finesse dans le trait que je n'avais jamais exploitées auparavant. Pour en apprécier les qualités et accéder aux Tokyo Kids, cliquez vite sur ce lien.

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